Covid-19 : Point de la situation FXB en Asie

Publié le 25 mars 2020

FXB International suit de près l’évolution de la pandémie de Covid-19 dans tous les pays où nous intervenons afin de protéger les bénéficiaires de nos programmes et nos équipes sur le terrain. À noter que la situation évolue très rapidement.

Ci-dessous un état des lieux de la pandémie de Covid-19 dans les pays où FXB intervient en Asie.

FXB Chine

Situation : 47 nouveaux cas recensés (1 seul d’origine nationale). Les écoles sont toujours fermées. De nombreuses entreprises sont en train de redémarrer et les restrictions pour les gens qui sortent dans la rue ont baissé de 90%. La Chine a levé aujourd’hui les restrictions drastiques imposées depuis plusieurs mois dans la province du Hubei, épicentre de la pandémie de coronavirus.

Équipe FXB : Tous ont été dûment formés et sont bien équipés (masques, désinfectant). 

Sur le terrain : Le programme d’éducation – renforcement des capacités des femmes n’a pas repris formellement puisque tout rassemblement collectif est encore interdit. Le staff visite les familles individuellement, en respectant les règles de distance, et travaille à la mise en place des compétences acquises durant le programme dans les familles. 

FXB Myanmar

Situation : Trois cas officiels ont été signalé à ce stade au Myanmar. Tous les cas suspects testés jusqu’à hier étaient négatifs. Ecoles fermées, suspension des visas et seuls sont ouverts les aéroports de Yangon, Naypyitaw et Mandalay et fermeture temporaire des frontières terrestres entre le Myanmar et les pays voisins. Tous les événements publics sont interdits jusqu’au 30 avril. 

Dispositions prises au niveau du Bureau de Yangon : Création d’un groupe de partage quotidien d’informations et envoi de messages sur l’évolution du Covid-19 en Asie et dans le reste du monde, et recommandations aux collaborateurs FXB des autres régions. Des affiches de prévention ont été créées par le bureau de Yangon pour les communautés dans lesquelles nous intervenons à travers le pays et tous les bureaux locaux ont été équipés de thermomètres, de masques et de désinfectant. La disposition spatiale des bureaux a été réorganisée pour avoir une distance sociale correcte et la température des collaborateurs est prise chaque matin. 

Sur le terrain : Le centre de formation professionnelle de Yangon est fermé jusqu’à nouvel ordre. Tous les apprentis ont été dûment formés à se protéger et encouragés à répercuter les messages de prévention au sein de leurs familles. Ils ont en tout temps accès à l’équipe FXB par téléphone ou WhatsApp. Les personnes (diplômés (es) FXB) qui produisent les articles pour notre magasin social FXB Showroom de Yangon – et dont c’est l’activité économique principale – peuvent travailler de la maison sous la supervision à distance des instructrices. 

Les équipes FXB Asie de la région de Yangon et des États de Kayin, Mon et Rakhine prêtent main forte au ministère de la Santé pour diffuser des messages de sensibilisation au Covid-19 et des gestes de barrière de protection dans les communautés les plus vulnérables. Il s’agit aussi de mettre en place des systèmes de surveillance et des centres pour les personnes qui seront mises en quarantaine pour arrêter la propagation du virus. 

Nous avons aussi mis des recommandations en place pour essayer de limiter les déplacements des communautés. 

FXB Mongolie

Situation : 6 cas confirmés de COVID-19, tous à Oulan-Bator. Les écoles sont fermées jusqu’au 31 mars. Il est interdit d’organiser des activités communautaires ou des événements spéciaux jusqu’à cette date et les employés des organisations en général doivent travailler de chez eux. Les femmes qui ont des enfants de moins de 5 enfants doivent rester confinées à la maison. Depuis le début de la crise en Chine, les routes, les gares ont été temporairement fermées par intermittence. Depuis le 16 mars, certains secteurs ont repris le travail mais avec des horaires réduits. Chaque jour, le gouvernement mongol diffuse des messages de prévention et d’information à la télévision et sur les téléphones portables. 

Au Bureau de Sainshand : L’équipe est restée en contact par téléphone portable entre eux et avec les bénéficiaires (sédentaires) durant la période de confinement très stricte qui s’est terminée le 16 mars. Depuis, deux collaborateurs sont retournés au bureau pour quelques heures chaque jour et portent des masques. L’assistante sociale qui a un bébé ne vient pas au bureau. 

Sur le terrain : Les bénéficiaires sédentaires ont reçu des messages de prévention réguliers lors d’entretiens téléphoniques individuels et un suivi des activités à travers l’envoi de photos a pu être effectué. En revanche, nos bénéficiaires nomades n’ont pas de réseau. Nous devons encore attendre jusqu’au 31 mars pour les visiter. 

Une page Facebook a été créée pour organiser les formations collectives en ligne pour les bénéficiaires sédentaires. L’équipe est très frustrée de n’avoir aucune nouvelle des bénéficiaires nomades. 

FXB Inde

Situation : Près de 600 cas confirmés de COVID-19. Le gouvernement indien n’a mis en place de restrictions que depuis hier : fermeture de tous les magasins non essentiels, arrêt des transports publics, fermeture des écoles, fermeture des frontières entre chaque petit district du pays, couvre- feu total le soir dans certaines régions et mise en place de normes de distances sociales. Ces restrictions vont être très compliquées à appliquer pour les personnes modestes ou pauvres qui représentent l’essentiel de la population indienne. La densité est terrible dans les bidonvilles ; les maisons sont la plupart du temps composées d’une seule pièce pour 5 à 6 personnes. Par conséquent, l’habitude est de vivre essentiellement à l’extérieur des maisons. Par ailleurs les chaînes d’alimentation se situent principalement sur les marchés ouverts où des millions de personnes se regroupent chaque jour. 

Bureau de Delhi et sur le terrain : Tout le monde est confiné et les opérations suspendues.

En réponse à l’avis émis par le gouvernement central et le gouvernement du Rajasthan, FXB doit interrompre temporairement l’accueil des enfants dans le Foyer FXB de Jaipur et cesser toutes ses activités consistant à intercepter les enfants fugueurs qui arrivent chaque jour à la gare, les aiguiller dans des structures d’accueil gouvernementales et/ou entamer des négociations et médiations avec les familles pour un retour « safe » chez eux. La plupart des enfants qui s’enfuient en Inde le font en raison de la pauvreté ou de la maltraitance. Un enfant disparaît toutes les 10 minutes.

Comme dans la plupart des pays en Asie où nous intervenons, FXB a inculqué depuis deux semaines aux enfants des messages de prévention contre le Covid-19 et les gestes-barrières à adopter. L’équipe leur a montré des reportages de ce qui se passait dans le monde pour mieux les sensibiliser. Chaque enfant a reçu hier un kit comprenant du savon, un désinfectant et des masques de protection. Ils ont également le numéro de téléphone de l’assistant social qu’ils peuvent joindre à tout moment. Si les déplacements sont totalement interdits, nous interviendrons lors de situation d’urgence, via la police avec laquelle nous travaillons en étroite collaboration à la Gare de Jaipur. 

Ce confinement ne manquera pas d’exacerber les mauvais traitements infligés aux enfants et aux femmes. FXB India Suraksha reste en première ligne des efforts de secours pendant la crise COVID-19. Un enfant disparaît toutes les 10 minutes en Inde. Enlevés ou vendus à des trafiquants d’enfants, beaucoup s’enfuient aussi pour échapper à la pauvreté, aux abus ou aux mauvais traitements dans leur famille. La Childline mise en place par le gouvernement est une ligne téléphonique d’assistance aux enfants en détresse.

Elle est utilisée par 25 000 enfants chaque jour. Gratuite, cette ligne est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. FXBIS la gère pour les États du Manipur et de l’Uttar Pradesh. L’objectif est d’intervenir dans les 60 minutes qui suivent l’appel de l’enfant et de le mettre en sécurité. Les principales interventions concernent les abus commis ou à commettre – trafic d’enfants, mariages précoces, abus ou violences sexuelles.